NOS RECOMMANDATIONS
FAIRE ENTRER EN PRISON DES STRUCTURES D’ACCOMPAGNEMENT POUR LES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE
Juillet 2023
La majorité des personnes détenues cumulent des facteurs de vulnérabilité. Dans le cadre de nos activités quotidiennes en prison, nous avons vite perçu que certaines personnes nécessitaient particulièrement notre attention. En effet, le système carcéral a tendance à organiser la détention pour des hommes, belges, sachant lire et écrire, ayant un revenu, etc. Ainsi, au fil des rencontres, plusieurs publics ont retenu notre attention, et notamment celui des femmes incarcérées.
Les parcours des femmes incarcérées se ressemblent tristement : ils sont marqués par des vulnérabilités multiples, la sortie de prison est un moment angoissant et les professionnel·les qu’elles rencontrent sont souvent démuni·es devant leurs parcours. Il est alors crucial de faire entrer des structures d'accompagnement au sein des prisons pour les femmes victimes de violences basées sur le genre.
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Consultez notre note pour faire entrer en prison des structures d'accompagnement pour les femmes victimes de violences basées sur le genre ici.
PRECARITE MENSTRUELLE EN PRISON : DES AVANCÉES A SALUER MAIS LA VIGILANCE RESTE DE MISE
Juillet 2023
Il y a un an, la ministre de la lutte contre la précarité, Karine Lalieux, et le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, annonçaient que près de 300 000 tampons et serviettes hygiéniques allaient être mis à disposition des personnes incarcérées. Une grande nouvelle dont I.Care se félicitait car elle correspondait à nos demandes et répondait aux besoins que nous avions observés sur le terrain, dans le cadre de notre projet 28 jours, en partenariat avec BruZelle.
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Un an après cette annonce, les stocks sont arrivés dans les prisons. Nous constatons cependant toujours certaines difficultés dans la distribution effective de ces produits et notre asbl continue donc d'être vigilante.
Pour en savoir plus, consultez notre note de positionnement actualisée, à lire ici.
POUR UNE MEILLEURE INTÉGRATION DES QUESTIONS DE GENRES EN PRISON : LA SITUATION DES PERSONNES TRANSGENRES
Juillet 2023
Depuis le mois de juin 2021 et avec le soutien de la région wallonne et d'Equal.Brussels, I.Care s’est associée à l’asbl Genres Pluriels, une association œuvrant au soutien, à la visibilisation, à la valorisation, à l’amélioration des droits et à la lutte contre les discriminations qui s’exercent à l’encontre des personnes transgenres/aux genres fluides et intersexes.
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Ensemble, nous avons créé un Observatoire des vécus et réalités des personnes transgenres en prison.
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I.Care et Genres pluriels appellent à une meilleure intégration des questions de genres en prison et publient aujourd'hui une note qui fait un premier arrêt sur les réalités de l'incarcération des personnes transgenres et porte une série de recommandations.
Cette note peut-être consultée ici.
DES PRISONS « PRO-LITTÉRATIE » EN SANTÉ ?
Septembre 2023
Depuis 2022, I.Care est soutenue par le Fonds Dr. Daniël De Coninck, géré par la Fondation Roi Baudouin, afin de mettre en œuvre un projet autour des questions de littératie en santé : le projet Translation. Celui-ci est mis en œuvre dans la prison de Lantin et, plus précisément, en collaboration avec les professionnel·le·s de la santé, la direction de cette même prison ainsi que de la direction régionale des établissements pénitentiaires.
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I.Care alerte de longue date sur les enjeux de la littératie en santé dans les établissements pénitentiaires et publie aujourd'hui une note qui fait un premier tour des enjeux et porte une série de recommandations. Cette note peut-être consultée ici.
LES SECTIONS SANS DROGUES EN PRISON : UNE MESURE INSUFFISANTE FACE AUX VERITABLES ENJEUX
Septembre 2023
La question des usages de drogues est toujours abordée par le prisme sécuritaire alors qu’il s’agit d’un enjeu en réalité bien plus large : politique, économique, sociologique, et surtout de santé publique en raison des risques infectieux, psychologiques, et sociaux associés à la consommation de substances. Malheureusement, cette perspective de santé publique reste largement négligée dans le système carcéral belge.
Le Service public fédéral (SPF) Justice met notamment en avant le développement des ailes sans drogues comme une des solutions à la problématique des assuétudes en détention. Si le développement de ces initiatives peut être une réponse intéressante, une telle approche échoue à prendre en compte l’ensemble des enjeux relatifs à la consommation de drogues en prison.
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La note peut être consultée ici.