Comme le précise l’article 4 des différents arrêtés royaux publiés, l’objectif de ce projet est de développer un modèle de prise en charge pour des personnes en détention présentant des problèmes liés aux drogues. Il s’agit, via les moyens accordés au projet, d’offrir un soutien supplémentaire portant sur le contenu (expertise, formation) et un soutien organisationnel (en matière de personnel) aux prisons (pilotes), pour que des soins de qualité pour les personnes en détention avec une problématique de consommation de drogues puissent être réalisés. Ceci implique qu’un trajet de soins sur mesure pour le détenu soit élaboré, équivalent aux soins dans la société libre, tenant compte des conditions spécifiques liées à la détention et au contexte de soins actuel.
Chaque équipe de terrain se retrouve donc confrontée à des réalités différentes selon leur lieu d’action. Elles sont accompagnées par une équipe de recherche de Gand (Ugent).



Concrètement, l’équipe pluridisciplinaire d’I.Care rencontre des hommes détenus à Saint Gilles à leurs demandes, à la demande du service médical de la prison, à la demande de services psycho sociaux externes ou encore à la demande d’I.Care qui a entre autre pour mission d’informer les hommes entrants de la possibilité d’accompagnement mais aussi de collecter des données sur la consommation de drogues avant et pendant la détention. De plus, I.Care favorise la concertation en mettant sur pied de nouveaux lieux de concertation ou en stimulant des espaces existants mais peu utilisés. Enfin il s’agit de sensibiliser les acteurs de la prison aux problématiques rencontrées par les détenus usagers de drogues.
Chez les femmes, à Berkendael, le projet est mené via des actions collectives et des rencontres individuelles à la demande de femmes en situation de consommation de drogues ou en question dans ce domaine.
Historique du projet pilote d’accompagnement
des usagers de drogues
Le SPF Santé Publique, consécutivement à un rapport du Centre fédéral d’exertise des soins de santé belge (KCE) et du constat que les soins de santé en prison sont encore sous la compétence du SPF Justice contrairement à de nombreux voisins européens, a souhaité mettre un pied dans la porte de l’univers carcéral en implémentant un projet pilote pour une durée de 2 ans. Pour ce faire, le SPF Santé Publique a mandaté trois asbl dans trois régions belges (I.Care pour la prison bruxelloise, la Fedito Wallonne pour la Wallonie dans la prison Lantin, et le CAD Limburg pour la région Flamande dans la prison de Hasselt)